mardi 29 mai 2012

Du cannage et du paillage dans le style Restauration

Le mobilier
Les commodes classiques sont dépourvues de bronzes d’ornementation et n’ont que les entrées de serrure et poignées en bronze doré. Elles n’ont que rarement des colonnes ou des pilastres. Le tiroir supérieur plus petit est en forme de doucine renversée et constitue un bandeau sous le marbre gris, blanc ou noir. Les commodes à vantaux dissimulent leurs tiroirs derrière deux portes.
Les tables se multiplient, sont légères et très variées. Les piètements sont en trépied, en fût, en lyre, en pattes de lion, en S et quelquefois tournent. Les guéridons sont très nombreux et peuvent avoir tous les diamètres, leur plateau de marbre ou de bois repose sur une large ceinture incrustée de motifs.
Le bureau ministre est de grande taille. Le piétement peut avoir quatre ou huit pieds. Le bureau à cylindre est rare, il garde sa forme. Son abattant cintre permet le placage de grands motifs de marqueterie. Le secrétaire à abattant, de même structure que sous l’Empire, perd ses colonnes et a le tiroir supérieur en forme de doucine renversée comme les commodes.

Les psychés s’arrondissent et reposent sur un socle très épais. Les consoles sont étroites et rectangulaires, les pieds en console reposent sur un socle.
Les lits sont dits « de travers » : appliqués au mur dans le sens de la longueur. Le lit à dossier droit possède des montants rectilignes en forme de pilastre, le plan est droit. Le lit en bateau a deux dossiers égaux incurvés vers l’extérieur reliés par un pan dont le chantournement concave relie les deux chevets. Le lit nacelle est souvent placé sur une estrade, il a des formes plus accentuées que le lit en bateau. C’est en général un meuble de grand luxe.
 
 Les sièges

 
Ils sont en général moins volumineux que leurs prédécesseurs. Les modèles légers, de petites dimensions se multiplient, ils sont solides et gracieux. La forme gondole est très à la mode, l’ornementation le plus souvent faite de filets, se trouve sur la traverse supérieure du dossier ainsi sur la traverse avant du siège. Les plus riches sont marquetés.
Les fauteuils : toujours de proportions harmonieuses, sont très variés. Ils se distinguent par la forme de leur dossier : droit, en gondole. Le fauteuil voltaire est inventé à cette époque, il a un haut dossier rembourré avec une cambrure à la hauteur des reins qui le rend très confortable. La bergère : elle est assez lourde et est munie d’un gros coussin mobile. Sa structure est la même que celle des fauteuils.
Les chaises ont la même ornementation que les fauteuils, on en trouve en plus avec le dossier ajouré. Les chauffeuses sont assez semblables au fauteuil voltaire, mais avec des piètements assez bas. Les chaises de bureau, sont parfois rondes pivotant sur un pied tripode. Les tabourets sont nombreux et légers, ils ont un piètement en X qui supporte un siège rectangulaire. Ils ont parfois des accotoirs renversés vers l’extérieur très élégants.
Les méridiennes et les canapés ne diffèrent guère de l’Empire si ce n’est par l’emploi des bois clairs et l’abaissement du siège.